31/10/2007 : Le Canada relâche le PDG de Unibet
Peter Nylander, PDG de Unibet, vient enfin d’être relâché par la justice canadienne.
Extradé des Pays‑Bas, à la demande des autorités canadiennes il y a quelques mois, il était entendu au Canada au sujet des activités de jeux en ligne de sa société.
Il a été libéré suite au paiement d’une caution de 200 000 $ CA, mais la justice canadienne n’en a pas fini avec M. Nylander.
« Les autorités canadiennes vont continuer à m’interroger pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois… » déclare Nylander aux reporters londoniens, ville où se trouve sa résidence principale.
L’avocat d’Unibet, M. Ewout Keuleers, affirme que, tout comme d’autres opérateurs internationaux tels que Bwin, il a presque réussi à réfuter la validité des accusations à l’encontre de M. Nylander. Son arrestation a d’ailleurs attiré l’attention des autorités fédérales et provinciales, qui aimeraient voir le Canada moderniser son cadre légal sur le marché des jeux d’argent en ligne. Les lois actuelles protègent de facto l’exploitation par les sociétés d’État provinciales, comme Loto‑Québec ou la Société des loteries et des jeux de l’Ontario (OLG), et la réglementation du pari mutuel relève de l’Agence canadienne du pari mutuel (ACPM).
Comme il l’explique aux journalistes, Peter Nylander a d’abord cru que son arrestation était une erreur « Au début, j’ai cru qu’il s’agissait d’une blague, d’une caméra cachée ou je ne sais quoi d’autre, donc je rigolais et blaguais avec le policier mais lui n’avait vraiment pas l’air de rigoler. Ensuite j’ai dit OK ça a l’air sérieux et il m’a dit que j’allais être emmené au Canada et m’a montré des papiers disant que je risquais deux à trois ans de prison. À ce moment‑là je me suis dit que j’étais tombé dans un très mauvais film. »
Néanmoins, malgré sa situation juridique, Unibet continue à accepter les paris des parieurs canadiens.
Dans une conférence donnée à Londres Nylander déclare « Les dispositions qui sont utilisées contre moi datent d’une autre époque… bien avant que l’Internet ne soit créé. Ces lois sont donc obsolètes. »
Il ajoute que ces vingt dernières années, nous avons vu de nombreuses juridictions s’ouvrir à la concurrence.
Cependant il s’étonne que l’on ne l’ait jamais prévenu que les concurrents seraient envoyés en prison. Nylander continue en demandant que le harcèlement sur les compagnies de paris cesse. Il insiste sur la nécessité de créer une forme moderne de l’industrie du jeu, de trouver un moyen pour les compagnies responsables comme Unibet de travailler en accord avec les sociétés d’État provinciales au Canada.
Et pour conclure Peter Nylander s’interroge, à juste titre, sur les conditions d’application des lois canadiennes : « Nous n’avons pas de bureau au Canada, les gens utilisent Internet. Je ne vois pas comment cela peut être illégal. »
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