Tranchant
Les casinos s’attaquent à leurs concurrents en ligne
08 mai 2009 - À quelques mois du lancement du marché québécois du jeu en ligne, trois grands casinotiers canadiens portent plainte.
Des groupes de casinos du pays ont décidé, à l’approche de l’ouverture du marché du jeu en ligne au Québec, d’attaquer leurs actuels concurrents “illégaux”. Ils visent quatre opérateurs de jeu, parmi les plus visibles au Québec en raison de leur marketing agressif et de leur renommée internationale: Unibet, Bwin, Sportingbet et 888.
Le hic, c’est que ces opérateurs sont basés à l’étranger (Gibraltar, Malte et Antigua); mais ils sont malgré tout considérés comme illégaux au Québec.
Le dirigeant d’un grand groupe québécois de casinos a pris l’initiative en se réunissant avec ses deux principaux concurrents terrestres pour déposer cette plainte. Son objectif est d’éveiller la conscience du gouvernement du Québec.
Cette décision est plutôt surprenante au vu du climat actuel: tous les acteurs du secteur ne parlent plus que de la prochaine ouverture. Ces poursuites seraient-elles un moyen d’affaiblir de futurs concurrents étrangers qui prendraient directement possession du marché en 2010, du fait de leur supériorité évidente?
En effet, aucun site “illégal” dont les actionnaires sont canadiens n’a été visé par les trois célèbres casinotiers. Collusion avant l’heure?
Un partenaire hors jeu?
26 mai 2009 - Il semblerait qu’un groupe de casinos québécois aurait mis fin à un partenariat avec un diffuseur privé, qui visait à préparer une offre commune pour la future ouverture du marché. L’année dernière déjà, ce groupe s’était associé à ce diffuseur en vue d’une future ouverture du marché du jeu en ligne au Québec. L’idée était de préparer une offre commune profitant aux deux parties.
Or, alors que l’ouverture approche, il semblerait que le groupe aurait mis fin au partenariat. De son côté, le diffuseur privé serait en discussions avec un autre opérateur qui est déjà présent en ligne.
Pendant ce temps, on voit diffusées sur une chaîne américaine des annonces publicitaires pour Full Tilt Poker et Party Poker. Le projet de loi n’a même pas encore été approuvé que, déjà, l’attaque est lancée… depuis les États-Unis, où est basée la chaîne appartenant à un groupe médiatique étranger, bien à l’abri de la législation québécoise qui a interdit toute publicité avant l’ouverture officielle.