30/11/2007 : Riblet gratte là où ca fait mal!

Le PDG de la Française des jeux, Christophe Blanchard-Dignac, est entendu ce matin au tribunal de Nanterre suite à la plainte d’un joueur du nom de Robert Riblet. Ce dernier conteste la notion de hasard sur les tickets a gratter de la FDJ. Selon Robert Riblet, la FDJ “organiserait le hasard” sur les jeux a gratter. Banco, Millionnaire, Astro, Black jack, Vegas, etc, les jeux a gratter de la Française des Jeux sont mis en cause et suspectés de ne pas respecter la logique algorithmique d’aléatoire selon laquelle les tickets perdants ou gagnants sont censés être distribués. La FDJ, par la voix de Christophe Blanchard-Dignac, se défend de cette accusation et déclare : “La FDJ a toujours respecté la loi et les règles de répartition sur les petits lots sont appliquées par l’ensemble des loteries dans le monde”. Pourtant, Robert Riblet assure que les gains de jeux des tickets de grattage n’ont aucune relation avec le hasard compte tenu qu’un seul ticket permettant de gagner une somme importante se trouverait dans une liasse de jeux à gratter. Les autres tickets gagnants présent dans la liasse ne permettraient donc que de gagner des gains mineurs. En terme de jeux à gratter, la règle figurant au journal officiel voudrait que les tickets gagnants de jeux à gratter soient dispatchés de manière aléatoire, ne permettant ainsi aucune prévision sur une liasse de jeux. Petit rappel des faits… Depuis 2001, Robert Riblet est sûr que la Française des jeux programme les tickets engendrant de gros gains. Ainsi, la FDJ cède 2 milliards et demi d’euros de bénéfice par an à l’état français, soit 30% de son bénéfice annuel. Par conséquent, en attaquant l’intégrité de la Française des jeux, Riblet s’attaque en fait aux caisses de l’état ! En Avril 2005, Mr Riblet porte plainte contre la FDJ pour tricherie sur les jeux. En juillet 2005, la FDJ aurait offert 450 000 Euros a Robert Riblet pour que cette plainte soit retirée. Têtu et convaincu que la FDJ se moque de tout le monde, les 450 000 euros sont déclinés par Riblet qui préfère maintenir sa plainte. Voici le type de test qui a permit a Robert Riblet d’etoffer sa plainte : il achète pour 15 000 euros un lot de 100 carnets comprenant chacun 50 tickets à 3 euros. Après avoir gratté chaque carnet, Riblet constate que si un premier ticket gagnant à 20 euros est trouvé, le reste du carnet ne permettra plus de trouver un seul ticket dont le gain serait supérieur a 20 euros. De plus, la somme des gains inférieurs à 20 euros, une fois additionnée, correspond précisément à 50 euros pour chaque carnet de 50 tickets! Troublant, non ? Bien décidé à ne plus laisser cette supercherie continuer, Robert Riblet se rend compte que les buralistes eux-mêmes commencent à s’apercevoir du stratagème et arrivent à prédire si les tickets restants d’un carnet s’avèreront des tickets gagnants. Défendu par Maître Collard, Robert Riblet réclamme alors 2 millions d’euros de domages et intérêts. La Française des jeux, quant à elle, concède que la méthode de répartition des tickets gagnants relève du “hasard prépondérant”. Heu ? Les 450 000 euros proposés à Riblet par la FDJ sont soit-disant offerts en tant que récompense pour avoir découvert une “erreur” dans la methode de redistribution des gains sur les tickets a gratter. L’algorithme aléatoire censé orchestrer le hasard des tickets aurait donc un leger petit coup dans l’aile. Hélas, dés lors que le hasard est programmé, il n’y a plus de hasard ! Le Directeur du marketing de la FDJ déclare : « Une répartition minimale des petits lots et éviter des répartitions maximales des gros lots dans les livrets, ce qui est permis, conforme aux textes qui régissent nos activités, le hasard doit être prépondérant dans notre activité mais forcément exclusif. » En effet, sur le site de la FDJ, un paragraphe parle de ce fameux « hasard prépondérant », notion très floue qui fait rire les mathématiciens car si le sort est aléatoire, la proportion de gros tickets gagnants ne serait pas de 3%, comme elle l’est actuellement, mais de 18% ! Longtemps censuré à la télévision, Robert Riblet a enfin la chance de voir sa plainte traitée par le tribunal de Nanterre aujourd’hui. Il a su gratter là où ca fait mal et il ne fait aucun doute que Robert Riblet, tel un pitbull, ne lachera pas le mollet de la FDJ ! Qui a dit qu’il etait possible de déssérer la machoire d’un pitbull ? On attend la suite avec impatience … 07/11/2007 : Le rachat de BOSS MEDIA a echoué