Trucy à l’écoute de l’industrie

5 mai 2009 - En vue de la prochaine ouverture du marché français au jeu en ligne, le Sénateur Trucy a commencé à auditionner les acteurs du secteur. Le but est d’écouter les remarques et observations de toutes les parties concernées afin de concilier les demandes d’un maximum de monde, sans nuire à personne. Le Sénateur a donc convoqué 70 représentants à venir s’exprimer un par un au cours des prochains jours. Ces personnes ont été choisies parmi les contacts que Trucy a pu tisser au cours des dernières années, alors qu’il rencontrait de nombreux membres de l’industrie. Cependant, ces auditions sont ouvertes à tous: si quelqu’un se sent oublié, il peut se manifester et sera assuré d’être écouté également. Le 19 mai aura lieu une conférence présentée par Francis Merlin, qui analysera le marché du jeu en France. Le Sénateur Trucy a prévu d’y assister, bien que le contenu de l’évènement prévoit d’être critique à l’égard du projet de loi, que Merlin considère trop éloigné des réalités du marché. Ce mois-ci auront également lieu deux autres colloques, qui viseront eux à réunir un maximum de membres du secteur pour écouter leur voix. D’après Trucy, il est évidemment clair que la loi ne pourra pas satisfaire tout le monde à cent pour cent: les casinos, hippodromes, et buralistes terrestres existants déjà vont subir une rude concurrence. De plus, le véritable défi de ce projet de loi, c’est de permettre aux acteurs français de monter sur le marché sans être annihilés par les gros groupes étrangers. Or, le pari est risqué: la forte taxation, l’interdiction des jeux de type “casino”, et l’existance des deux monopoles français actuel (la FDJ et le PMU) sont autant de facteurs qui compliqueront la tâche aux nouveaux venus. Néanmoins, Trucy explique que toutes ces mesures ont été prises pour le bien du citoyen français (éviter l’addiction) et que, de plus, une fois le marché ouvert, la loi pourra toujours être modifiée. Le second problème sera d’éviter que les Français ne continuent de jouer sur des sites “illégaux”, autrement dit des sites qui ne possèderont pas de licence française, que ce soit parce qu’ils sont étrangers ou parce qu’ils proposent des jeux de type “casino”, interdits. Il est extrêmement difficile de contrôler toutes les transactions financières sur certains sites ou de les bloquer. Cependant, les conseillers en informatique du Sénateur prétendent que ce sera possible. L’Etat devra s’armer d’une cour d’informaticiens et de juristes pour assurer le contrôle. Enfin, il est clair que ce projet de loi arrive extrêmement tard, et qu’il est déjà à peu près obsolète. Les prévisions de la multinationale Informa Telecoms and Media annoncent que, en 2010 justement, environ 200 millions de personnes du monde entier parieront et joueront à partir de leur téléphone mobile. Et le projet de loi ne prévoit absolument pas d’ouvrir le marché à la téléphonie mobile 3G! Les paris par la télévision montreront également une recrudescence, tandis que la loi continuera de l’interdire aux Français. Mais sur ce point, le Sénateur Trucy est clair et inflexible: le marché se doit d’être intelligemment régulé et encadré pour éviter à tout prix une augmentation du nombre de joueurs compulsifs et pour que les mineurs n’aient pas accès au jeu. Pour lui, au vu des conséquences catastrophiques de l’addiction sur la société, c’est cela le plus important. Et, que les membres de l’industrie le veuillent ou non, que les joueurs le veuillent ou non, il considère que c’est à l’Etat de veiller à l’éthique de la nation et à garantir la sécurité de ses citoyens, en assurant un jeu responsable.